YOU HAVE ENOUGH MADNESS TO PERCEIVE YOURSELF
L'exposition personnelle, 2025
Maison Darius Milhaud, QC One Point, Aix-en- Provence
J’essaye de créer un espace où mes œuvres permettent aux visiteurs de se poser et de trouver un moment de calme. Ce moment de présence peut susciter une réaction en nous-mêmes et conduire à une prise de conscience. Les technologies nous éloignent de notre nature, et je cherche justement à en renverser les limites pour réactiver le sensoriel, ce que nous commençons à perdre aujourd’hui. Ainsi, je crée un espace de rencontre avec soi-même, où le dialogue devient un échange intérieur.
Tetyana Nahaychuk
YOU HAVE ENOUGH MADNESS (2024)
Sérigraphie sur aluminium, 70 × 50 cm
Le spectateur est invité à lire des statements qui reflètent une interprétation du monde. Cette manière de slogan silencieux comme une forme frontale, transmet les idées, interpelle et questionne le public. Contrairement à une manifestation, ces slogans ne sont pas destinés à être scandés mais plutôt intériorisés. Selon l’artiste, la force de l’Homme ne se trouve pas dans le pouvoir mais dans le dépassement de soi.
UNTITLED (2025)
Pièce sonore
Une collaboration entre Tetyana Nahaychuk et l’ingénieur, producteur du son Bill Cox (Coxinhell Studio).
Des ambiances de vide et de collision.
PARADISE (2023)
Espace interactif – 12’00 min
Paradise est une errance dans une utopie végétale où s’active tout un ensemble de sensibilités basées sur l’absence du monde matériel. Cet espace virtuel est uniquement composé d’images renvoyant à la nature et à un désir de fusionner avec elle. C’est peut-être un lieu idéal pour se déconnecter du quotidien. L’humain crée toujours son hétérotopie ; pour Michel Foucault, c’est une manière de fuir la réalité. Plus on s’approche de la technologie numérique, plus on s’éloigne de notre réalité. Selon l’artiste: “Je voulais comprendre de quelle façon évoluer dans un espace artificiel peut nous permettre de retourner à la nature.”
UNTITLED (2022)
Vidéo projection – 8’20 min, N/B, son
La pollution sonore est le sujet de cette recherche basée sur la captation de sons omniprésents dans le réel. Cette pièce a été inspirée de l’action Ausfegen dans laquelle l’artiste Joseph Beuys balaie les résidus laissés par les manifestants lors de la fête du travail, le 1er mai 1972. Après avoir présenté les restes dans une vitrine, Beuys déclara : « la sculpture n’est pas fixe ni finie ». Le dépôt sauvage de déchets derrière l’école d’art d’Avignon, d’un côté, et de l’autre, le crématorium à proximité, ont amenés à réfléchir sur le fait que l’activité humaine est visible mais pas assez audible. Quelle différence y a-t-il entre la temporalité d’un homme et celle d’un objet ? Des enregistrements de bruits concrets proviennent des détritus manipulés. La composition qui en résulte transcende les objets d’origine et en dévoile toute la poésie. Dans la vidéo projection, ce travail sonore dialogue avec des images des déchets qui, une fois agrandis, deviennent des éléments sculpturaux.
TU N’ES QU’ILLUSION (2022)
Vidéo – 4’40 min
Une poésie